La FRMJC-IdF soutient l’appel à manifester du collectif des associations citoyennes
La Fédération régionale des Maisons des Jeunes et de la Culture soutient et participe au travail du Collectif des Associations Citoyennes
Le Collectif des associations citoyennes (CAC) est né en 2010 pour lutter contre la réduction des associations à leur seule dimension économique et défendre la contribution des associations à l’intérêt général et à la construction d’une société solidaire, durable et participative.
Aujourd’hui le Collectif poursuit trois orientations principales :
- lutter contre la marchandisation de l’action associative
- poursuivre le dialogue institutionnel
- accompagner les mobilisations locales et sectorielles
Le Collectif a entrepris de mettre en lien les associations qui se mobilisent au niveau local ou régional contre leur situation, de plus en plus difficile. Il s’agit également de redonner espoir aux associations et leur donner conscience de la portée de leur action pour l’avenir de la société.
En décembre 2013, le Collectif s’est constitué en association mais reste parallèlement une structure informelle ouverte à la participation de toutes et tous.
Aujourd’hui le Collectif lance à nouveau un appel :Â
« Pas de société solidaire sans associations citoyennes »
Appel pour la reconnaissance du rôle fondamental des associations dans la construction d’une société solidaire et démocratique
Avec la signature de la Charte d’engagements réciproques le 14 février dernier, l’État et les représentants des collectivités territoriales ont reconnu l’apport déterminant des associations à la vie démocratique et à la cohésion sociale. Le Premier ministre a même décidé de mettre en avant le rôle essentiel du monde associatif en décrétant 2014 « année de l’engagement associatif ».
Malgré ces grands discours officiels, l’année 2014 est, au contraire, marquée par un recul considérable du soutien public à la vie associative :
- réduction des dépenses publiques en 2015-2017, d’une ampleur inédite, qui risque d’entraîner la diminution d’un tiers des financements publics aux associations (État, collectivités, caisses d’assurances-maladie, CAF, etc.) à l’horizon 2017 ;
- projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, qui méconnaît la participation citoyenne sur des territoires de vie et risque d’asphyxier plus encore les associations locales, dès lors qu’elles n’auront plus qu’un seul financeur public ;
- projet d’obligations à impact social étudié par le gouvernement, qui propose de mettre en place des partenariats public-privé pour le financement des associations, les réduisant à un rôle de simples exécutants et permettant à des opérateurs commerciaux de réaliser des profits sur l’action sociale ;
Le financement privé (obligations à impact social, financement participatif/crowdfunding, mécénat, augmentation du prix des prestations) a déjà montré ses limites et reste une chimère. La quasi-obligation faite aux associations de recourir aux emplois précaires et sous-qualifiés( emplois d’avenir, CUI/CAE, etc.) ou au dispositif service civique fragilise encore plus la conduite des projets associatifs. En aucun cas, ces artifices de gestion ne sauraient compenser le désengagement de l’État et des collectivités.
Toutes ces mesures se traduiraient, si rien n’est fait, par des millions de personnes exclues des activités associatives, par la perte de centaines de milliers d’emplois, et par une disparition accélérée des associations. Remettre en cause le rôle des associations dans la démocratie et le pouvoir d’agir des citoyens ne peut que favoriser la violence et la désespérance civique.
Les signataires demandent :
- la mise en place de financements stables et garantis pour les associations qui contribuent à l’intérêt général et agissent au service du bien commun ;
- l’arrêt effectif des injonctions à la concentration et au recours aux financements privés, qui dénaturent le sens de l’action associative, ainsi que l’abandon immédiat du projet d’instaurer en France un système dit d’ « obligations à impact social » ;
- que la « vie associative » soit une compétence partagée entre tous les niveaux de collectivités dans le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, afin de permettre les coopérations et les cofinancements ;
- le renforcement de la concertation citoyenne et de la co-construction de politiques publiques notamment par des chartes d’engagements réciproques associations-collectivités ;
- une évaluation publique et contradictoire des conséquences des restrictions budgétaires et de la réforme territoriale sur l’action associative ;
- l’affirmation claire, par les pouvoirs publics, de l’exonération de droit des règles européennes en matière de concurrence des activités associatives contribuant à l’intérêt général et au bien commun.
Signez l’appel dès aujourd’hui !
Signer l’appel à titre individuel – Signer l’appel au titre d’une organisation
Version imprimable de cet Appel ICI (pdf) – Pour recueillir des signatures « manuelles » ICI (pdf)
Collectif des Associations Citoyennes – 07 70 98 78 56
108 rue Saint-Maur 75011 Paris
www.associations-citoyennes.net
Parallèlement à l’appel, d’autres actions se poursuivent :
- un courrier aux députés: Le CAC a envoyé une lettre à tous les député(e)s demandant la mise en place de financements publics stables et garantis pour les associations qui contribuent à l’intérêt général et agissent au service du bien commun, et l’inscription de la vie associative parmi les compétences partagées par tous les niveaux de collectivités.Ce courrier les alerte sur les menaces que font peser sur l’avenir des associations le projet de loi de finances pour 2015, la programmation des dépenses 2015-2017 et le projet de réforme territoriale. Un grand nombre d’emplois seraient menacés si ce plan de restrictions budgétaires était appliqué dans son intégralité, et si la répartition des compétences conduisait à remettre en cause la possibilité des cofinancements. Mais plus encore que l’emploi, le Collectif souligne l’extrême importance de la vie associative pour permettre aux citoyens d’exercer leur pouvoir d’agir et leur capacité de s’associer, alors que les associations de terrain sont l’un des derniers remparts contre la désespérance civique.
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Plus de 50 réseaux associatifs ont décidé d’organiser une manifestation contre les choix du budget 2015, à Paris devant l’Assemblée nationale. le CAC demande la mise en place de financements publics stables et garantis pour les associations qui contribuent à l’intérêt général et agissent au service du bien commun, et l’inscription de la vie associative parmi les compétences partagées par tous les niveaux de collectivités.
Jeudi 6 novembre de 14 heures à 17 heures
angle rue de l’Université rue de Constantine- 75007 Paris
(sur l’esplanade des Invalides, à proximité de l’Assemblée Nationale)
attention le lieu a été modifié !De nombreux parlementaires ont d’ores et déjà fait part de leur soutien.
Déroulement:Â
à partir de 14h , rassemblement avec un aspect festif de kermesse d’interpellation (musique, théâtre, diverses attractions/stands) ;
15h30 action symbolique, suivie d’une lecture du nouvel appel lancé sur Internet, s’adressant à toutes les associations qui refusent la logique d’une société de marché ;
16h témoignages d’associations sur le sens de leurs actions et les difficultés rencontrées.Pour information les 5 décisions de mobilisation arrêtées le 3 oct sont à VOIR ICI.