Les Portraits de la Solidarité Internationale : Alba Fernández
Dans le cadre de sa participation au dispositif « Corps Européen de Solidarité », la FRMJC-IdF amplifie son action à l’international. Faisons connaissance avec les actrices et acteurs engagé.e.s dans cette opération, via une série de doubles-portraits : d’une part, la parole est laissée au.à la Volontaire, de l’autre, au.à la tuteur.rice qui l’accueille. Aujourd’hui c’est Alba Fernández, une jeune femme espagnole, volontaire auprès de la MJC Fernand
Léger – Centre Social depuis octobre dernier et Dianella Pena, sa tutrice qui nous racontent leur expérience.
Ces témoignages ont été recueillis par Alexandru Casian, Volontaire portugais en mission au siège de la FRMJC-IdF.
Peux-tu décrire un peu ton parcours personnel, académique et professionnel ?
Je m’appelle Alba et je viens d’Huelva, une petite mais charmante ville dans le Sud-Ouest d’Espagne qui fait partie de la côte de la “Lumière”, en Andalousie Occidentale. Je suis maîtresse d’école primaire spécialisée en langue anglaise par l’Université de Grenada et aussi j’ai fait un master en études de genre à l’Université de Séville.
Quelles étaient tes motivations, mais aussi tes doutes, tes craintes à l’idée d’intégrer le Corps Européen de Solidarité ?
Moi, c’est un ami qui m’a parlé du Corps Européen de la Solidarité. Il était parti à Graz et son témoignage m’a rendu envieuse. Aussi, j’avais besoin de changer d’air. J’ai eu l’impression de ne jamais avoir arrêté d’étudier depuis l’université. J’ai décidé de partir en Île-de-France parce qu’elle est connue comme une région très dynamique, avec une vie associative très riche et de nombreux lieux culturels indépendants. Ma plus grande peur était de ne pas trouver d’associations, ou de trouver une association pour laquelle je n’avais pas les compétences. De plus, mes craintes étaient accentuées par la situation sanitaire actuelle en France : le projet aurait pu être décalé, ou mes tâches radicalement être modifiées
Comment décrirais-tu ton expérience dans ta structure d’accueil et, plus globalement, en Ile-de-France ?
Jusqu’à présent, c’était une expérience intense. L’adaptation n’est jamais facile, surtout les premières semaines ; néanmoins grâce à mes collègues, je me sens plus à l’aise dans la structure. La MJC a été réellement accueillante, le personnel est très attentif et j’ai rencontré beaucoup de personnes de différents milieux.
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes francilien.ne.s qui aimeraient partir en tant que volontaires européen.ne.s ?
Mon conseil est, de fait, une question : quelle est votre excuse pour ne pas partir ? Allez hop, partez ! Même si vous êtes dubitatif.ve parce que vous ne parlez pas bien la langue du pays d’accueil ou parce que c’est la première fois que vous allez vivre ailleurs, ça vaut la peine de partir. Profitez-en et vous serez surpris.e. Il n’y a rien à perdre.
Dianella Pena | Référente Jeunesse et bénévoles – Coordinatrice CLAS – Chargée des réseaux sociaux | MJC Fernand Léger – Centre Social
Quelles étaient les motivations, mais aussi les doutes, les craintes de votre association à l’idée de participer au Corps Européen de Solidarité ?
Nous participons au projet Corps Européen de Solidarité depuis 2012, avec l’arrivée de Anna qui venait de Russie. Aujourd’hui, c’est une femme épanouie qui est aujourd’hui mariée et qui vit à Paris. Plusieurs volontaires lui ont succédé : Kinga, Nora, Dana, et Tomislav. C’est toujours un réel plaisir d’accueillir un nouveau volontaire au sein de la MJC Fernand Léger – Centre Social. Chaque volontaire a toujours su être très actif au sein de l’association et a su apporter ses connaissances et compétences au profit des habitants de la ville de Corbeil- Essonnes. Le vivre-ensemble prend tout son sens lorsqu’ils sont ici. Il est important pour nous qu’ils se sentent comme chez eux avec la possibilité de pouvoir exprimer leurs idées et défendre les mêmes valeurs que les nôtres.
Comment décrirais-tu votre expérience d’accueil de Alba ?
Ça a été mouvementé le premier jour ! Je me souviens encore de la route en direction de l’appartement que nous lui mettons à disposition. Je rencontrais une Alba très enthousiaste, avec une envie de bien faire et d’apprendre très rapidement le français, me parlant des idées qu’elle défendait au quotidien. Il y a eu des hauts et des bas, et c’est tant mieux. Nous avons pu apprendre à nous connaître et à proposer toujours plus de belles choses à chacune de nous. Aujourd’hui, je sens Alba très épanouie, toujours aussi enthousiaste, d’une motivation sans faille qui défend toujours autant ses idées. Alba, si tu lis ce message, sache que je t’adore et que je ne t’oublierai jamais!
Quels conseils donnerais-tu aux autres structures franciliennes qui aimeraient accueillir des volontaires européen.ne.s ?
C’est un vrai plaisir que d’accueillir des personnes de d’autres pays. Quelle richesse ! Un vrai plus pour une structure. Soyez bien à l’écoute de leurs besoins, de leurs préoccupations et de leurs idées, ils peuvent tellement apporter dans le quotidien d’une équipe. Ca fait vraiment du bien à l’éducation populaire.