Les Portraits de la Solidarité Internationale : Francesca Cocuzza
Dans le cadre de sa participation au dispositif « Corps Européen de Solidarité », la FRMJC-IdF amplifie son action à l’international. Faisons connaissance avec les actrices et acteurs engagé.e.s dans cette opération, via une série de doubles-portraits : d’une part, la parole est laissée au.à la Volontaire, de l’autre, au.à la tuteur.rice qui l’accueille. Aujourd’hui c’est Francesca Cocuzza, une jeune femme italienne, Volontaire auprès de la MJC Centre social Intermèdes Robinson et Laurent Ott dernier, son tuteur, qui nous racontent leur expérience.
Actuellement, plusieurs associations MJC du notre réseau accueillent des volontaires européens par le biais de ce dispositif et nous sommes prêts à accompagner d’autres structures souhaitant s’engager dans cette aventure ! Nous continuons aujourd’hui une série d’entretiens croisés dans l’objectif de découvrir l’ensemble des volontaires européens qui intègrent notre réseau et leurs tuteurs.
Ces témoignages ont été recueillis par Alexandru Casian, Volontaire portugais en mission au siège de la FRMJC-IdF.
- Quelles étaient tes motivations, mais aussi tes doutes, tes craintes à l’idée d’intégrer le Corps Européen de Solidarité ?
Je m’appelle Francesca, j’ai 23 ans et je viens de Catania, une jolie ville au sud de l’Italie, plus
précisément en Sicile. Juste avant de commencer mon parcours en tant que lycéenne j’ai découvert une forte passion pour les cultures et les langues étrangères. J’ai ainsi choisi un lycée option européen. J’ai eu la possibilité d’étudier l’anglais, l’espagnol, le français et le latin. Au cours des années, j’ai compris que le français avait une place spéciale dans mon cœur. Heureusement, j’ai eu la possibilité de participer au projet ESABAC, un partenariat entre la France et l’Italie, qui permet aux étudiants des deux pays de mieux découvrir la culture et la langue de l’autre.
Ce parcours m’a amené à la validation d’un double bac, italien et français. J’ai donc profité de cette opportunité pour partir à l’aventure et, en 2015, m’installer à Nice pour commencer mes études universitaires. Après plusieurs difficultés, j’ai validé ma licence de Psychologie en 2018 et, en juillet 2020, j’ai validé mon master 2 de psychologie, ce qui me donne accès au titre de psychologue ! Cependant, je sentais le besoin de réaliser encore plein d’expériences avant de me lancer dans le monde du travail. Entre ma licence et mon master j’avais déjà considéré l’idée de faire une année de césure, et j’avais entendu parler du Corps Européen de Solidarité, mais j’avais mis en pause cette idée, ce n’était pas le bon moment. Cet été, en réfléchissant un peu à mon futur, je me suis dit que c’était le moment parfait pour ce type d’expérience. Je n’avais pas peur de changer ma vie à nouveau, de recommencer une nouvelle aventure.
- Comment décrirais-tu ton expérience dans ta structure d’accueil et, plus globalement, en Ile-de-France ?
Une fois arrivée à la MJC Centre Social Intermèdes Robinson, j’ai été accueillie avec une joie et une bienveillance incroyables. J’ai été tout de suite mise au travail, dès le premier jour ils m’ont accordé leur confiance, ils m’ont accompagné et rassuré tout le long. Je me suis sentie comme chez moi. Maintenant, après plusieurs mois de travail, je peux dire avoir trouvé une deuxième famille. - Quels conseils donnerais-tu aux jeunes francilien.ne.s qui aimeraient partir en tant que volontaires européen.ne.s ?
Pour tous les jeunes qui veulent faire une expérience de vie inoubliable, qui veulent vivre une belle aventure, connaitre une nouvelle culture et apprendre une nouvelle langue, mais aussi pour toutes les personnes qui ont envie de créer des liens qui vont bien au-delà d’un simple projet de volontariat : allez-y ! N’ayez pas peur des changements ! Personnellement, je suis très fière de participer à cette expérience, et je me sens de pouvoir dire qu’elle va changer ma vie.
Laurent Ott – Directeur association chez Centre social MJC Intermèdes Robinson
1. Quelles étaient les motivations, mais aussi les doutes, les craintes de votre association à l’idée de participer au Corps Européen de Solidarité ?
Nous avions un très grand désir de permettre à un.e volontaire européen.ne de prendre connaissance avec nos pratiques sociales innovantes. Nous savons également que ce type d’accueil génère également un grand intérêt pour l’équipe.
2. Comment décrirais-tu votre expérience d’accueil de Francesca ?
Francesca a tout de suite trouvé sa place au sein de notre équipe. Elle a trouvé une place qui lui permet d’exercer de véritables compétences professionnelles et d’améliorer sa connaissance du système institutionnel français, en même temps que nos pratiques.
3. Quels conseils donnerais-tu aux autres structures franciliennes qui aimeraient accueillir des volontaires européen.ne.s ?
 D’arrêter de se représenter cet accueil comme un travail, un accompagnement ou une charge, mais plutôt de le voir comme une opportunité pour une dynamique de changement.
Je pense qu’il faut pleinement intégrer le volontaire à l’équipe, comme un professionnel et lui donner les clefs (au sens propre et figuré) de la structure. Après tout c’est quelqu’un qui par sa motivation, sa mobilité et sa générosité (il/elle nous donne du temps), a fait la preuve d’une grande maturité et professionnalisme!